Là où tout a commencé

L’histoire de la grande crevette …
Quoi ?! Vous ne la connaissez pas ? Rah mais les jeunes de nos jours ne savent plus rien… Allons, cessez de dormir derrière votre écran, du nerf bon sang ! Cette histoire, c’est vos racines, le début du commencement de la genèse…
C’était il y a un petit peu longtemps, dans la belle contrée de Prawn’s land. J’étais là le jour où elles ont débarquées, ces fichues autruches ! Haa le village était bien tranquille avant cela, pères et mères crustacés accompagnaient leurs enfants à la plage pour qu’ils apprennent à échapper aux dangers de la mer avec Monsieur Crabe, leur professeur préféré., les oiseaux chantaient, les chiens aboyaient, les moulins moulinaient et les crevettes dansaient …
Soudain, le ciel s’est obscurci … Non jeunes gens ce n’était point de nuages que le ciel était plein, mais bien de ces fichus volatiles ! Les autruches sont arrivées par centaines, les écailles au vent, à toute allure ! Comment ça les autruches n’ont pas d’écailles ? Ha mais c’est que les temps ont changé, à cette époque elles en avaient. Si elles étaient armées ? Bien sur qu’elles l’étaient, et pas d’la quincaillerie hein, du vrai, du gros, du Piou ! Certains disent que les Pious violets n’étaient pas là de leur plein grès, que les Autruches avaient envahie leur village puis les avaient kidnappés afin de faire d’eux de la chair à canon. Libre à vous de croire cette version des faits, mais j’ai vu leurs visages ce jour là, j’ai vu leurs petits becs perfides, et cette lueur macabre dans leurs yeux… Pour moi il est bien clair que ces bêtes là n’étaient pas contraintes à tuer, tout ceci n’est que collaboration.
Toute la journée on entendit que le bruit des bombardements, les cris, la terreur. Dans la confusion générale, les crevettes s’emmêlaient les antennes et se prenaient les pattes dans les filets des autruches. Je ne pouvais rien faire car, étant allergique aux plumes de piou je me trouvais incapable de respirer. Chacun de mes pas était ponctué d’un élégant « atchoum », et comme tant d’autres autour de moi, j’étais perdue. C’est alors que je l’ai vue, la petite rose plumeuse ! Oui une toute petite crevette rose ailée … elle m’a prise par la manche et m’a sorti de là. Nous avons volé longtemps, très longtemps pour arriver jusqu’ici. Pendant toutes ces années passées dans les airs, la p’tite a grandi, et lorsqu’elle me posa sur la terre ferme, elle était devenue une magnifique crevette rose ailée adulte.
Pourquoi m’a-t-elle sauvée ? Je ne sais pas. Toujours est-il que je me dois aujourd’hui de faire suivre cette histoire, pour elle, et pour toutes les autres crevettes présentes au combat !

Que la grande crevette vous bénisse, chantons ensemble :
« Love and Prawn… »